Le 20 décembre 1848, l’esclavage est aboli à la Réunion après la fin de la campagne sucrière ( il n’y a pas de petit profit). Dans son discours Sarda dit que maintenant les anciens esclaves sont libres de travailler pour la nation.
Ce discours est une mascarade, Ziskakan en a d’ailleurs fait une chanson.
Que se passe t il réellement en 1848 ?
Nous sommes en pleine révolution industrielle, l’esclave n’est plus aussi productif que les machines. De plus, les esclaves étaient nourris et logés par le colon.
Les esclavagistes ont été dédommagés pour la libéralisation des esclaves. De plus, Sarda a vendu l’engagisme comme un moyen de récupérer du personnel qualifié pour l’industrialisation de l’ile.
Le monde allait changer et l’ancien esclave devenu libre devra affronter des énormes changements.
A partir de ce résumé historique, la Fèt Kaf ainsi que la Fête de la Liberté n’a plus tellement de sens. Nous sommes plutôt sur la fête de la libéralisation du travail dans les colonies.
Les inégalités sociaux qu’on voit aujourd’hui ne sont que le prolongement des inégalités du passé.
Cependant tous les 20 décembre, tout le monde chante et danse pour une fête qui n’a pas vraiment de sens.
Les identitaires vont profiter de cette date pour jouer la carte mémorielle parfois victimaire à tord ou à raison, vous êtes libre de votre point de vue.
Certains réunionnais qui toute l’année oublient leurs racines, vont le temps d’une journée renouer avec leur identité pour l’oublier de nouveau le 21 décembre.
D’autres vont aller faire les derniers courses de Noel dans les grandes surfaces car oui ils sont libres de consommer.
Mais tout le monde se retrouvera au Kabar financé par de l’argent publique sur la place culturelle de la ville.
Et le soir de Noel, plus personne ne parlera du 20 décembre.
Au final, le 20 décembre est une date pour se donner bonne conscience, pour dire que nous sommes fières de nos racines africaines, qu’on est fière d’être réunionnais. Alors que le réunionnais ne se concentre que sur une seule chose : CONSOMMER.
Bonne fête de l’hypocrisie culturelle à tous que Sarda vous garde !
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