Depuis un certains temps, les déchets et l’environnement ont pris une part importante dans les médias réunionnais : débats sur l’unité de valorisation du Sud, dépôts sauvages via Band Cochon ou encore les problèmes de traitements des eaux et les pollutions de cours d’eaux et du lagon.
On pointe souvent le réunionnais du doigt comme étant quelqu’un qui ne comprend pas ce qu’est le développement durable ainsi que la protection de l’environnement.
Cependant si sont prend un peu de recul, les choses ne sont pas aussi simple. Pendant la période du Tan Lontan qui pour les historiens s’étend sur la période allant de 1938 (fin de l’engagisme) à 1975 (le baby boom), le mode de vie du réunionnais était presque durable.
La ruralité de l’époque et le faible urbanisme laissaient la place à des cultures vivrières et à l’élevage, on consommait ce que l’on produisait. On mangeait de la viande une fois par semaine pour les plus heureux.
Les déchets, il y en avait peu : les bouteilles étaient consignées et les soubiks étaient en vacoa, en fibres naturelles.
Les gens avaient peu, le gaspillage était un blasphème.
Mais avec l’arrivée de la société de consommation et des temples de la consommation que sont les grandes surfaces, le plastique est devenu fantastique, les petits commerces qui ne proposaient pas de sachets plastiques n’étaient plus dans le coup pour les consommateurs qui furent modelés à l’image d’un occidental moyen. De même, le réunionnais qui utilisait un soubik était vu comme un arriéré.
Petit à petit avec le matraque publicitaire, le réunionnais a cru que le mode vie occidental était l’évolution, que surconsommer était bon pour sa santé et pour son île.
Aujourd’hui, ceux sont qui ont imposé ce mode de vie qui donnent des leçons aux réunionnais. Et on voit d’autres dirent qu’il faut revenir au temps longtemps.
Revenir en arrière n’est plus possible, la population a augmenté et n’a pas forcément envie de perdre son confort. Cependant on peut nous même créer un mode de vie réunionnais en profitant des avancées technologiques et sociétales des pays qui sont passent de réussir une transition écologique. Sans pour autant tomber dans le piège du » Laba lé meyèr » mais en remettant notre culture au centre des débats. C’est la culture qui doit diriger la consommation et non l’inverse.
Le modèle occidental est vouer à l’échec, on le voit actuellement avec le retour en Europe des déchets plastiques qui étaient envoyés en Asie.
Donc il ne tient qu’à vous de changer votre mode de consommation pour que le mouvement entraîne le changement.
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