Notre article sur le « documentaire » Kissanoulé, on a eu des retours plutôt positifs, cependant suite à une discussion avec le président de l’UERH, on a du enlever une partie de l’article.
Qu’est-ce que l’UERH ?
L’Union des Etudiants Réunionnais de l’Hexgone est une association à l’initiative d’étudiant ultramarins qui constatent les difficultés récurrentes à la suite d’un changement radical de vie communautaire à leur arrivée dans l’hexagone. C’est pour cela que l’UERH a pour but de :
- promouvoir la solidarité des étudiants de La Réunion lors de leur séjour en métropole
- accompagner les étudiants pour leurs premiers pas dans les démarches administratives
- d’apporter un soutien moral aux jeunes qui débarquent
- partager des bons plans
Il y a 2200 réunionnais qui partent faire leurs études à l’étranger chaque année, l’action de l’association est donc plus que louable.
Valentin Chambon, président de l’UERH, nous a contacté
A peine 24 heures après la publication de l’article sur notre blog, on reçoit un message dans notre messagerie Facebook de Valentin Chamblon.
Ce jeune tamponais de 24 ans est étudiant à Science-Po Grenoble. Il n’était pas d’accord avec notre thèse sur la l’instrumentalisation du « documentaire » Kissanoulé. Le fait qu’un extrait du documentaire très critique vis à vis de la mobilité eu été partagé sur la page facebook de l’UERH, nous avait laissé entendre que cela faisait partie d’une propagande anti mobilité stricte.
Pour rappel : la propagande est un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles, une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l’adoption de comportements au sein d’un public-cible.
Ainsi le premier contact avec M. Chambon, fut un peu piquant, il nous a d’abord parler de diffamation, on lui a expliqué que ce n’était pas le but et que le Grand Méchant Buzz est de média de contre argumentation. Par la suite, il nous a fait remarquer qu’il milite pour le retour des réunionnais dans l’ile, il est pour une mobilité réunionnaise dans les deux sens.
Une divergence d’opinion malgré un but convergeant
Parler de néo-colonialisme à la Réunion n’est plus taboo, on vous invite à relire notre article sur le sujet. La solution à ce problème est l’émergence d’un développement endogène pour l’ile.
Pour info : Le développement endogène est en totale rupture avec la théorie de la base. Ce n’est plus une demande externe qui définit la croissance mais des besoins internes à la zone considérée. Pour nous et par nous en somme.
La dessus, il y a eu un consensus pendant notre débat.
Mais nous divergeons sur le moyen pour arriver à ce développement endogène.
La position de M. Chambon est assez proche de la Théorie de la croissance endogène. Cette théorie de la croissance endogène a identifié quatre facteurs principaux de croissance : les rendements d’échelle, la recherche (ou innovation), la connaissance (ou capital humain), et l’intervention judicieuse de l’État.
M. Chambon nous a fait part de ses travaux avec les institutions sur le sujet du retour des réunionnais pour travailler dans leur ile. Même si sur ce point, on doute de la faisabilité économique.
Cependant l’intervention de l’Etat dans l’équation fait que l’endogènité n’est plus totale et finalement on revient à un développement exogène classique. ( source wikipedia )
C’est pourquoi notre thèse dans ce débat fut de défendre une sortie de crise socio-économique par l’émergence de capitaines d’industries réunionnais et conscients du rôle qu’ils ont sur le territoire.
Le débat fut riche et soutenu, nous pensons que lorsque ces étudiants approcheront le monde du travail, ils verront que ce monde n’est pas simple. Comme nous l’avons dit dans le précédent article, le monde éducatif vend du rève aux écoliers réunionnais, faites des études et la vie sera belle. Le monde réel est bien plus complexe, un diplôme n’assure plus un emploi, des entreprises préfèrent former eux même leurs employés surtout dans les filières technologiques. Si vous voulez réussir dans cette société mondialisée, il vous faut avoir une vision économique et être capable de vous adapter.
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