L’ex-star de cinéma Brigitte Bardot a présenté dimanche des excuses après ses propos injurieux contre les habitants de La Réunion, justifiant cependant sa colère contre ce qu’elle estime être le «sort tragique» des animaux dans l’ile.
«Mon seul tort est d’avoir fustigé l’ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner», écrit-elle dans un communiqué transmis à l’AFP. «On sanctionne violemment mes mots et non les actes qui les ont provoqués».
«C’est une révolte qui couve en moi depuis 24 ans qui, telle une irruption volcanique, a explosé et dont je subis les conséquences. Mais au moins, cela fera peut-être réagir ceux qui sont responsables et ne font rien pour améliorer les choses», dit-elle encore.
Dans une lettre ouverte au préfet, l’ancienne actrice avait qualifié les Réunionnais de “population dégénérée”, évoquant des “traditions barbares” et une “île démoniaque”.
«Les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages», y écrivait-elle, accusant les Réunionnais de «barbarie» quant au sort soit disant réservé aux chiens et chats, ou évoquant les «fêtes indiennes Tamouls avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs Dieux».
Des propos largement condamnés qui ont aussi poussé le préfet de La Réunion, représentant de l’État dans l’île, à saisir la justice. Plusieurs plaintes ont été déposées contre elle, tandis que sur les réseaux sociaux de nombreux Réunionnais postaient des photos de leurs animaux de compagnie pour la contredire.
Dans son communiqué dimanche, l’ancienne star dit dénoncer «depuis 24 ans, le tragique sort des chiens et chats, leurs tortures, leurs proliférations sauvages (…) et surtout leur abject sort d’appâts vivants avec hameçons mutilant leurs bouches ensanglantées pour la pêche aux requins».
«Mes courriers sont restés lettres mortes et mes visites aux ministres n’ont rien changé aux atroces coutumes qui continuent hors la loi», ajoute-t-elle, enfonçant le clou.
Dans les faits, l’utilisation de chiens pour appâter les requins est une accusation récurrente, émanant généralement de métropole. La pratique, interdite, a pu exister par le passé mais n’a été révélée qu’à deux reprises, en 1998 et quelques années plus tard, et suivie de condamnations.
«Des jugements sont rendus régulièrement par les tribunaux qui condamnent notamment à de la prison ferme pour des cas de maltraitance animale», ont répliqué jeudi neuf parlementaires réunionnais dans une lettre ouverte à Brigitte Bardot. «De plus, le cannibalisme que vous évoquez n’existe pas et n’a jamais existé chez nous».
Que pensez vous de ces excuses ?
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